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 faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe.

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Faust

Faust " Hole " Appleton

Messages : 23

faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. _
MessageSujet: faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe.   faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. EmptyVen 11 Nov - 11:48

Une respiration presque chaude au creux de mon oreille, sensation plus que désagréable. Je grimace, j’ouvre vite les yeux. Je sens une main indiscrète sur ma taille et je déteste ça. Je me dégage de cette légère emprise, me convaincant de m’assoir au bord du lit. Une nouvelle fois, une nouvelle nuit. Une de mes mains passe sur mon visage humide, je m’étais encore endormi. Il ne fallait pas, je n’avais pas le droit. Un grommèlement se fait entendre, je l’ignore. J’enfile avec vitesse mon caleçon, je m’habille en silence. « Hole, tu ne restes pas ? » Je ne lui réponds pas, je me lève. Je tourne la tête, de façon à poser mon regard sur l’inconnue. Les bras entourant l’oreiller, je distinguais ses épaules nues. Je baisse doucement les yeux, regrettant presque la nuit. Elle se relève, cachant sa poitrine avec le drap, et m’observe. Je secoue la tête en guise de réponse, m’emparant de l’argent. Après tout, c’était tout ce que je voulais. Je me dirige vers la sortie, n’oubliant pas ma veste. Je m’étais tiré, et c’était mon seul souhait.

La veste enfin mise, le col bien haut, la tête finalement baissée. Une cigarette vient à épouser mes lèvres, qu’est-ce que c’était bon. Une chaleur en plus, un besoin constant. Je lève la tête, recrachant peu à peu la fumée. J’observe le ciel nuageux voire froid. Je ne savais pas quelle heure il était, quel jour on était, où j’étais. J’avais perdu tout conscience. J’échappe un long soupir, pauvres conneries. Je prends la route de Bloomsbury Street, vers les squares. Je savais qu’il n’y aurait personne ou presque. M’enivrant de l’odeur du tabac, je remarque au loin une silhouette m’étant familière. L’haussement d’un sourcil, une brève question. Merle ?! Je la vois trembler sur le banc avec pour malheureuse compagnie sa solitude. Mes sourcils se froncent, je m’approche d’elle. « Merle, qu’est-ce que tu fais ici ? » Face à elle. Mes doigts glissent sur sa peau, relèvent sa tête. Je plonge mon regard fatigué dans le sien, essayant d’y trouver ma réponse. En vain. Mes lèvres se déposent rapidement sur les siennes, puis ça aussi. M’asseyant à ses côtés, mon bras entoure ses épaules l’amenant contre mon torse. Elle semblait perdue, presque effacée. Plusieurs interrogations dans ma tête mais, j’essayais de n’y penser. J’espérais seulement que ce bout de femme allait bien ce dont je n’étais pas forcément sûr.

Depuis que j’étais avec Merle, j’étais plongé dans une peur presque incessante. Elle n’était pas comme les autres, elle m’intriguait. On la montre du doigt, on ne l’accepte pas. Contrairement à moi. J’appréciais ses boucles blondes, son air angélique, son sourire innocent. J’aimais ses habitudes, sa folie. Elle me réservait tellement de surprises, mais tellement d’angoisses. Je baisse les yeux, encore et encore. Mon cœur me faisait mal, très mal. « Je suis désolé pour ces derniers jours. » En relation libre, pourtant. Je retire ma veste pour la poser avec légèreté, sur les épaules de la jeune femme. Mais, j’étais amoureux. « J’aurai pu t’appeler, c’est vrai. »
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Merle Ahlstörm

Merle Ahlstörm

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faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. _
MessageSujet: Re: faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe.   faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. EmptyVen 11 Nov - 20:54

Je laisse mon esprit dériver au ceux des vagues du vent. Je m'échappe de la réalité, je suis hors de cet espace restrictif plein de règles et de valeurs. Monde factice et superficiel dénué de grâce. Je hais la civilisation. Je suis beaucoup plus heureuse seule, au-delà des limites de ce monde. Je peux être celle que je veux ici. Je peux être ce que je veux. Je peux être une fille comme une autre. Ou un arbre. Une gouttelette d'eau dans l'infini de la fontaine. Un brin d'herbe dans l'immensité du square. Je ferme les yeux. Le vent vient doucement caresser mon visage, amenant l'eau de la fontaine à me lécher les joues. Un sourire se peint sur mes lèvres ravies. Je suis tout et rien à la fois. Je ne fais pas partie du monde mais je suis le monde. Mais c'est un poids trop lourd pour mes épaules trop frêles pour le porter. J'ai beau me débattre, je finis toujours par sombrer. Je le vois parfois, le gouffre qui se rapproche, qui n'attend que moi. Je tombe. Je tombe en permanence. Parfois il y a quelque chose auquel je peux me retenir pour éviter de m'écraser dans l'abîme, parfois non. Je suis lucide. Je sais que la chute est inévitable. Je parviens peut-être à la retarder mais je n'enrayerai jamais complètement le mécanisme qui me force à couler. Tout est déjà joué d'avance, je finirais engloutie dans la fosse. Je tremble un peu. Je chancelle seule sur mon banc. Le froid sans doute.

« Merle, qu’est-ce que tu fais ici ? » Une voix interrompt ma douce rêverie dénuée du moindre sens. Une main s'empare de mon visage et le relève légèrement. Je n'ouvre pas les yeux. Je n'en ai pas besoin pour savoir que c'est Patch. Mais je finis par soulever mes paupières pour me perdre dans les grands yeux de l'amour de ma vie. Il m'embrasse doucement avant de se laisser tomber à côté de moi. Il passe un bras autour de mes épaules et m'attire contre lui. Je ne dis rien. Je me laisse simplement aller contre son torse, au creux de ses bras. Je ne parle jamais beaucoup mais avec Patch, je n'ai pas besoin de parler. Peut-être parce que je l'aime ? Oui, bien sur que je l'aime, je ne m'en cache pas, je ne renie pas l'amour que j'ai pour lui. Bien sur qu'il le sait. « Je suis désolé pour ces derniers jours. » Il fait sans doute allusion à la dernière fois qu'on s'est vus. La dernière fois qu'on s'est quittés. On se quitte toujours, ce n'est pas grave. J'ai l'habitude. Sa veste vient placer sur mes épaules. Il a dû remarquer que je tremblais un peu. Je ne proteste pas, cela ne servirait à rien de toute façon, et je dois reconnaître que j'ai un peu froid. « J’aurai pu t’appeler, c’est vrai. » « Tu étais sans doute trop occupé avec tes putes. » Ironie. S'il y a une pute dans l'histoire, c'est lui, mais il ne faut pas me prendre au sens propre du terme, c'est simplement une insulte comme une autre. Je ne bouge pas, je ne le regarde même pas, j'utilise le ton de la constatation. Malgré tout, je sais que j'ai touché juste. Je déteste l'idée qu'il se prostitue, je ne peux pas m'en empêcher. C'est peut-être aussi pour ça que je continue à l'appeler Patch. Je ne suis pas n'importe qui. Je ne peux pas l'appeler de la même façon que ses simples amis, ses simples connaissances. Je ne peux pas l'appeler de la même façon que ces femmes qui le payent pour son corps, ses clientes.


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Faust

Faust " Hole " Appleton

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faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. _
MessageSujet: Re: faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe.   faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. EmptySam 12 Nov - 16:56

Ce n’était pas dans mes habitudes de ressentir ce dégout, de regretter les nuits que je passais avec ces femmes. Plus ou moins jolies, plus ou moins âgées. Certaines m’étaient presque familières, à force. On s’habitue, on prend plus de plaisir, on en demande encore. Le garçon au fond du trou, c’était moi, c’était Hole. On le demande, on le veut. Je pouvais me rassurer en me convaincant que c’était un avantage et pourtant, je n’en voulais pas. Je pensais aux autres, c’était injuste. Faire le trottoir m’était comme quelque chose de normal, c’était mon occupation. On devait s’y faire, on devait le respecter. N’était-ce donc pas un choix de ma part ? Certains ne l’acceptaient pas, certains peinaient à le croire. Je pense à elle, je pense à Merle. Le hasard faisant pourtant bien les choses m’amena à elle. Dans ce parc, dans ce square. Elle était seule, elle tremblait paisiblement. Les yeux fermés, elle s’effaçait. Presque endormie, trop calme. Je lui demande la raison de sa présence, de sa solitude. Rien. Je l’imaginais en train de m’attendre à l’appartement, un sourire aux lèvres. Non. Faux, j’avais désespérément faux.

« Tu étais sans doute très occupé avec tes putes. » Mes yeux s’équarquillent, mon cœur oublie un battement. Peut-être le dernier. Je tourne légèrement la tête vers elle, la laissant bien basse. Je la vois ne pas bouger, ne pas me regarder. Je ne savais pas sa présence dans ce square, je ne connaissais pas la raison. Elle ne me répond pas, elle m’ignore. C’était mon travail. « Je l’étais, oui. » Cette fois-ci, je la fixe. Froidement, intensément. Mon regard en disait long, voulant savoir si ces nuits lui posaient un réel problème. Tu pouvais le dire, petite. Je connaissais déjà la réponse mais, je voulais t’entendre. Après tout, nous étions libres. Ou presque. Je n’avais pas à me justifier, à me faire pardonner. Avec délicatesse, je dépose ma veste sur ses frêles épaules. Gentillesse, brève attention. J’échappe un long soupir avant de laisser ma cigarette épouser mes lèvres. Je la laisse pendante, impression vulgaire. « C’est pas contre toi que je fais ça. » Je repense au ton qu’elle venait d’employer, ce n’était pas elle. Je n’aimais pas, je détestais ça. Je préférais la voir sourire, la voir heureuse. « Et dans l’histoire, je suis la pute. » Je lui montre bien que c’est moi, je lui montre qu’elle venait de m’insulter. « Accepte-le. » Point-barre.
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Merle Ahlstörm

Merle Ahlstörm

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MessageSujet: Re: faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe.   faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. EmptySam 12 Nov - 18:03


« Je l’étais, oui. » Ma jalousie reprend, gronde en moi comme une panthère en colère. Il me regarde droit dans les yeux. D'un regard glacial. Je fais semblant de ne pas le voir. C'est vrai qu'il fait ce qu'il veut, que je n'ai pas mon mot à dire. Mais ça ne change rien à mes sentiments, à la façon dont je ressens ce qu'il fait. Un peu comme une trahison. Je ne prétends pas lui être fidèle mais quand je couche avec quelqu'un d'autre, je le fais parce que j'en ai envie, pas pour être payée. Contrairement à lui. Je déteste l'imaginer avec d'autres femmes, des femmes qui payent pour son attention. Mais au fond, quelle importance ? Je n'ai rien à voir avec ces femmes, je ne suis pas comme elle, je n'ai pas besoin de payer pour que Patch fasse attention à moi. Mieux, il se préoccupe de moi. Même s'il peut se montrer froid, même si je peux le haïr, même si on peut se disputer plus violemment que les autres couples, il n'a pas besoin de me dire qu'il se soucie de moi pour que je le sache. Le simple fait qu'il m'ait prêté sa veste le prouve. Il pousse un soupir, agacé sans doute que je rappelle encore sa profession, source de discorde entre nous sans que je ne l'avoue toutefois. Sa cigarette vient rejoindre ses lèvres. « C’est pas contre toi que je fais ça. » Qu'est-ce qu'il pense ? Que je crois qu'il le fait à cause de moi ? Bien sur que non. « Je sais. » Bien sur que je le sais. Cela ne change rien. Il n'a que mon indifférence. Il fait ce qu'il veut, nous ne sommes pas vraiment ensemble de toute façon. « Et dans l’histoire, je suis la pute. Accepte-le. » Il l'a mal pris apparemment. « Je suis au courant, merci. La prochaine fois je t'insulterai directement si tu préfères. » Quant à l'accepter ? Jamais. La part de moi trop lucide ne peut s'y résoudre. L'autre part, trop folle, ne comprend même pas pourquoi je m'en préoccupe. C'est elle que j'écoute quand Patch n'est pas là, quand je le trompe ouvertement.

Je me retourne vers Patch, me dégage de son étreinte pour aller m'assoir à califourchon sur ses genoux, une jambe de chaque côté. Je croise mes bras autour de son cou, mes yeux caressent les siens. Je capture ses lèvres dans un baiser violent et passionné. C'est toujours comme ça avec lui, on n'a pas de problèmes quand on sait qu'ils sont là mais qu'on les évite. « Tu n'es pas venue pour qu'on se dispute. »
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MessageSujet: Re: faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe.   faust&merle Ҩ dans le bleu de l'absinthe. Empty

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